- vetosteo a écrit:
- légalement en France, il faut être véto pour faire de l'ostéo, l'ordre ramasse ses forces contre l'exercice illégal alors autant que les petits nouveaux soient prévenus....
Je découvre ce forum seulement maintenant, il n'est peut-etre meme plus fréquenté, mais je tiens à réagir à ce sujet quand meme.
Ce que vous dites n'est pas tout à fait vrai, il ne faut pas forcément etre vétérinaire pour exercer l'osteopathie animale en france, pour la simple et bonne raison que, légalement, l'osteopathie animale n'existe pas dans notre pays. Par conséquent, n'importe qui peut exercer cette "activité" (puisque pas encore reconnue comme profession à part entière), d'où sa mauvaise réputation à cause du bon nombre de charlatan qui se présentent en tant qu'osteopathes.
Deuxièmement, j'aimerai préciser quelque chose qui s'est vérifié pendant ces années de "guerre" entre les vétérinaire et les osteopathes equins non vétérinaire : les véto ne peuvent rien faire contre les osteopathes non veto, tant que ceux-ci restent dans leur domaine. Traduction : tant que l'osteopathe ne prescrit pas de medicaments, ou n'effectue pas d'actes invasifs (injections), un vétérinaire ne peut absolument rien contre lui. Preuve en est : aucun des procès Véto contre Osteo ne s'est terminé en faveur du vétérinaire plaignant.
- Michel HOURDEAUX a écrit:
- vetosteo a écrit:
- de même que quand les décrets vont passer, et que l'ostéo retombera sous la coupe des médecins je resterai 451H et ...magnétiseur...
Rien n'est moins sur que les décrets rendront l'ostéo aux médecins. Toute la masse des praticiens en exercice restera. Deplus avec le tour que çà prend, les kinés auront une compétence en ostéo, çà ne va pas dans le sens d'une exclusivité pour les médecins.
Lire ca quelques années plus tard, maintenant que les décrets sont effectivement passés, et que l'Osteopathie n'est effectivement pas "retombée sous la coupe des mèdecins" est assez amusant
Au jour d'aujourd'hui, les osteopathes humains ont réussis à obtenir leur propre identité, une fois celle-ci obtenue ils ont également réussis à récupérer le droit de traiter les nouveaux-nés et l'osteopathie cervicale (qui leurs étaient interdites juste apres la légalisation de la profession).
Par conséquent, en tant qu'osteopathe animalier non vétérinaire, nous pouvons avoir très bon espoir que dans le futur (peut-etre pas un futur proche, mais cela arrivera à un moment ou à un autre), l'osteopathie animale obtiendra la meme reconnaissance, et sera bel et bien "libérée" de l'emprise que les vétérinaires pensent avoir sur elle.
Je terminerai en me permettant un commentaire quant au message sur l'ESAO, ayant moi-meme effectué une partie de ma formation la bas :
Les 3 cours par mois sont une abhération. Meme si la masse de travail lors des cours la bas est assez substantielle, elle ne peut atteindre le minimum syndicale pour pouvoir prétendre au titre d'osteopathe, apres seulement 3 ans d'etudes. La formation de l'ESAO est, quoi que puissent en dire ses défenseurs, incomplète, meme pour les personnes qui y ont fait le soit-disant Master II. Mise à part ce manque de fond dans les cours théoriques, la forme n'est malheureusement pas épargnée non plus. Quand je vois aujourd'hui que les cours de pathologies vétérinaires sont enseignées par une personne qui n'est meme pas véto je me pose des questions. Et quand en plus on apprend que, dans ces memes cours de pathologies vétérinaires, le professeur dit des énormités du genre "La fracture de l'humérus n'est pas une contre-indication à la manipulation C7-T1", ou encore "La fracture de P3 empeche certaines manipulations pendant une semaine, à l'issue de cette semaine il n'y a plus de contre-indications" (et c'est véridiques, je tiens mes informations de personnes étant encore à l'ESAO et m'ayant montré leurs cours), cela devient tout simplement honteux. Certains le savent, d'autres l'ont compris, le professeur en question n'est autre que le directeur de l'ecole...
Si la théorie pèche, la pratique n'est pas en reste... Car ce qui, sur le papier, est sensé etre "1 journée" se révèle en réalité etre "une demi-journée". J'en prends pour exemple le déroulement des journées pratiques lorsque j'y étais :
- Rendez-vous 9h30 à l'écurie.
- 10h : les professeurs arrivent.
- 10h30 : début des explications du testing ou de la manipulation travaillée ce jour la.
- 11h : fin des explication, les élèves vont enfin aller s'entrainer et toucher un cheval.
- 11h45-12h : Les chevaux mangent, donc le travail s'arrete.
- 13h30 : les professeurs reviennent apres la pause déjeuner, donc reprise du travail (les élèves n'ayant pas le droit de toucher les chevaux en l'absence des professeurs).
- 15h (au plus tard!) : certains professeurs (ayant de la route à faire pour rentrer) partent. Fin de la journée pratique.
En résumé : Au mieux, nous touchions les chevaux pendant 2h30 par jour. Il est bien sur possible de s'entrainer en dehors des modules de cours, mais personne ne sera la pour corriger une mauvaise attitude, une mauvaise position, un mauvais geste, etc. Il faut ajouter à la petitesse de ces 2h30 le fait que nous avions 3-4 professeurs pour 30 élèves. Comment, dans ces conditions, peut-on etre pret à exercer au bout de 3 ans d'études ? Je me le demandes... Cette école qui, autrefois, était une formation tout à fait valable (et comptes quand meme parmis ces anciens élèves un certain Pascal Evrard !) et d'un niveau tout à fait honorable ne vaut aujourd'hui plus grand chose. Ce qui devrait etre un centre d'apprentissage et une école est devenue une usine à fric, rien de moins.